Construction et rénovation de charpente : ce qu’il faut savoir

Elément-clé de la solidité d’une construction, la charpente joue un rôle essentiel dans la sécurité et la pérennité d’un bâti. Mais, concrètement, qu’est-ce qu’une charpente ? Et quels sont les différents types et matériaux de charpente ? Vous trouverez dans cet article l’essentiel à savoir sur la construction et la rénovation de charpente.


Définition et rôle d’une charpente

La charpente est l’ossature porteuse d’une construction et de sa toiture, faite de poteaux et de poutres. Il s’agit d’un assemblage de pièces plus ou moins complexes (ferme, pannes, chevrons et liteaux) qui joue un rôle-clé puisqu’il vient soutenir des constructions ou servir de support à la toiture.

Pour Martial Morissonneau, charpentier bois à Voreppe, le rôle de la charpente est avant tout d’apporter une sécurité à la maison puisqu’elle est la structure qui soutient les murs porteurs et le gros œuvre et qui solidifie l’ensemble.

« La maison est un lieu important où l’on doit se sentir en sécurité, commente-t-il. Nous autres charpentiers participons à apporter pérennité et continuité aux bâtiments que nous contribuons à construire ».

Lors de la construction d’une charpente, le charpentier doit tenir compte du poids de la couverture, mais également des charges qui s’exercent sur la charpente, notamment les surcharges climatiques telles que la neige, par exemple.

Une charpente peut être en bois, en métal ou en béton, selon vos besoins, le budget dont vous disposez, mais également en fonction des contraintes architecturales de votre ville. Pour plus d'informations, rendez-vous sur notre article consacré aux différents matériaux de charpente.

Quelle charpente pour ma maison ?

Le choix de votre charpente va donc dépendre de votre budget, de vos besoins, et de l’architecture du bâtiment. Il existe deux principaux types de charpente : la charpente traditionnelle et la charpente fermette.

La charpente traditionnelle, idéale pour l’aménagement des combles

Composée de gros bois, la charpente traditionnelle comporte deux fermes reliées par des pannes, qui sont elles-mêmes reliées par des chevrons.



On la retrouve souvent dans les maisons anciennes. Elle est généralement réservée aux constructions complexes et constitue la solution idéale pour aménager les combles. « On a recours à ce type de charpente quand on veut dégager des volumes à l’étage, pour qu’il n’y ait pas de pièces de bois qui gênent », commente ainsi Martial Morissonneau.

« La ferme peut parfois constituer un obstacle à l’aménagement des combles, ajoute-t-il, mais ce type de charpente peut être quelque chose de très intéressant esthétiquement s’il y a suffisamment de place ».

Outre sa grande solidité – elle permet de supporter de lourdes charges –, la charpente traditionnelle présente en effet l’avantage d’un grand esthétisme du fait de la noblesse du matériau utilisé, le bois. On la laisse donc souvent apparente du fait de la grande beauté qu’elle offre.

Le principal inconvénient réside dans son prix : sa pose, lourde et complexe, nécessite un grand savoir-faire et donc le recours à une main d’œuvre onéreuse.

La charpente fermette ou industrialisée, un excellent rapport qualité-prix

La charpente fermettes est composée de fermes triangulaires en W qui se répètent tous les 60 à 90 centimètres environ, et dont les bois sont assemblés par des connecteurs métalliques dentés. Préfabriquée en série en usine, ce type de charpente présente un rapport qualité/prix très intéressant pour plusieurs raisons.



En effet, selon Martial Morissonneau, «la charpente fermettes nécessite moins de bois que la charpente traditionnelle. Son montage est par ailleurs simple est rapide, et la main d’œuvre nécessaire pour ce type d’ouvrage a besoin de moins de qualifications et coûte donc moins cher ».

Le principal inconvénient de ce type de charpente, c’est qu’elle ne permet pas en théorie l’aménagement des combles. Elle utilise en effet la totalité de l’espace situé sous la toiture. La solution est alors de restructurer la charpente de l’intérieur, mais c’est une opération extrêmement onéreuse.

Pour approfondir la question, nous vous conseillons la lecture de notre article sur les différents types de charpente.

Rénovation et traitement de charpente

La rénovation de charpente apparaît, selon Martial Morissonneau, comme le deuxième type de prestation demandé après la construction de maisons individuelles en bois.Car pour durer et assurer pleinement son rôle de protection, une charpente doit être vérifiée et, si besoin, rénovée tous les 20 ou 30 ans.



Il existe différents travaux de rénovation de charpente :
• Remplacement de pièces de la charpente si elles sont usées ou commencent à pourrir
• Traitement hydrofuge en cas d’humidité des poutres
• Traitement fongicide en cas de présence de termites et autres insectes xylophages
• Traitement anti-champignons

Ces travaux sont à entreprendre après une observation minutieuse. L’idéal est de faire appel à un charpentier pour établir un diagnostic et effectuer les travaux de rénovation si nécessaire.